12 Juin MAUFRONT Rodolphe
Ce projet autocentré ne fait pas l’objet d’une réelle étude d’impact globale.
Il est l’expression d’intérêts de promoteurs immobiliers, sans prise en compte des enjeux réels du lieu :
• Déséquilibre du territoire : le projet, quelque soit le nombre de logements, n’a pas intégré les phénomènes liés à l’augmentation de la densité de population dans un département déjà très (trop) dense. La politique publique réduite à l’unique vision sécuritaire, sacrifie tous les autres enjeux, reléguant encore et toujours la Seine Saint Denis au rang de zone dortoir.
• Sécurité : la zone étant constituée de deux plateaux séparés par une dénivellation importante ne permettant pas de créer de route entre ces deux niveaux, il en résulte la formation de deux impasses (une en bas des carrières et l’autre en haut), accentuant l’effet de concentration de la circulation et surtout favorisant le développement d’une délinquance pouvant échapper facilement à pied aux véhicules de police. Ces phénomènes sont largement connus et combattus mais ici nous les créons !
• Mobilité : il n’y aura jamais de transport en commun puisque les lignes du Grand Paris ne passeront pas dans cette zone et les routes ne permettent pas de faire circuler des bus. Il est déjà actuellement difficile de circuler en voiture du fait de l’étroitesse des rues qui ne pourront ni s’agrandir, ni s’élargir,
• Environnement : le subterfuge consistant à proposer des espaces végétalisés ne cautionne en rien la destruction d’espaces naturels qui font cruellement défaut dans le département.
Les effets de l’artificialisation des sols contre lesquels les politiques du 21eme siècle tentent de lutter pour éviter la perte de la biodiversité, le réchauffement climatique, les phénomènes de crue, de ruissellement des eaux de pluie, ne sont pas pris en compte au niveau des zones environnant les carrières.
• Absence totale de définition des besoins des citoyens, des communes, de l’EPT du Grand Paris Grand Est, du département, de la région ! Cette consultation ne permet pas de définir les besoins mais de se prononcer sur une seule option sans réelle alternative.
Par ailleurs sur le montage du projet il apparaît étonnant de voir des promoteurs immobiliers déguisés en aménageurs devenir de surcroît maître d’ouvrage. Il n’y a donc aucune autorité politique pour imposer un cahier des charges prenant en compte les enjeux rappelés ci-avant. Cette concentration de rôles entre les mains de promoteurs nuit à la prise en compte des enjeux sociétaux et environnementaux.
MAUFRONT Rodolphe (12/06/19)